Il regardait l’écran. Il était au beau fixe. Il venait de prendre conscience qu’il vivait une expérience divine.

Il regardait le nom de son avatar pour naviguer sur le Web. Il venait de prendre conscience de l’origine de ce mot. Ce terme « avatar » représente les incarnations successives qu’a prises Vishnou pour venir protéger notre monde chaque fois que le Cosmos est menacé. Il intervenait en Vishnou en s’incarnant dans une personnalité particulière, notamment Rama et Krishna.

Il prenait conscience que chaque humain qui veut accéder au Web prend une approche technologique différente, par différentes marques (Appel, Microsoft, etc.) et souvent il fait plus qu’adhérer à celle-ci, il s’y identifie.

Il prenait conscience que le monde numérique que constitue le Web était en train de redéfinir notre monde terrestre. Il faut un savoir et des techniques (prières, méditation, etc.) pour se réaliser et communier avec cet univers virtuel suprême. Le Web était en train de définir, comme les dieux à l’origine de notre histoire, de nouvelles règles, un nouveau code de conduite, de nouvelles croyances et savoirs.

Les marchands du monde numérique, ces prêtres et guides du nouveau temps, tirent leurs profits de nos comportements qu’ils ont rendus dépendants, de notre nouvelle adoration pour la quête du monde virtuel, de cette nouvelle spiritualité.

Une était toujours figée devant son écran, mais il avait un sourire, une nouvelle compréhension du monde venait d’émerger.

Il se leva, et alla se faire un café, en tentant d’imaginer comment il pourrait écrire une histoire comme celle-ci, qui relève dans les faits, de la science-fiction.

Une chanson de Serge Fiori -Le monde est virtuel

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