Le chemin des neuf mondes

INUSKSHUK

On a longtemps dit que les sociétés amérindiennes étaient des sociétés sans écriture, signe de leur faible niveau de développement. Mais pour nombre d’entre elles, écrire, c’est risquer de perdre la mémoire, de s’éloigner de l’expérience qui fait sens. Ils ont préféré investir dans la tradition orale et le symbole, cette autre écriture qui, au delà des mots, touche le physique, l’inconscient et le mental. Cette écriture qui relie à l’essence du monde.

*

L’interrelation, l’interdépendance lient les connaissances conceptuelles et expérimentales, cœur, conscience et esprit, hommes, nature et objets. Tout est équilibre entre un ensemble de composantes vivantes qui ont chacune un rôle et une fonction. L’ensemble ne fonctionne que parce que chacune des parties est reliée aux autres et remplit au mieux son rôle. D’après les Kogis, c’est parce que nous avons oublié cette règle élémentaire que nous provoquons de nombreuses ruptures qui menacent l’équilibre de la planète. « Ce qui compte dans la vie, et c’est si évident que l’on s’étonne que cela ne soit pas plus souvent dit, ce sont les relations entre les objets, et non les objets eux-mêmes. »

*

Il est temps de penser à des choses essentielles. Il faut commencer par penser que la terre c’est la vie. Si nous ne construisons qu’un monde artificiel, la terre va mourir. Si elle meurt, alors nous allons tous mourir, car la terre c’est la mère, c’est la vie.

*

Pour eux, la nature n’est pas belle, harmonieuse en soi, c’est un univers d’épreuves où l’homme doit apprendre à cheminer entre le jour et la nuit, entre la droite et la gauche, entre le bien et le mal.

Éric Julien dans Le chemin des neuf mondes

Une pièce musicale avec Taqralik Partridge et Nina Segalowitz Le chant de gorge inuit

Laisser un commentaire