Enchante ment

Il avait connu un monde qui ressemblait à un mythe antique.

Ce monde était clairement divisé entre les enchanteurs qui dictaient ce qui devait avoir un sens et ils occupaient les plus belles terres de ce monde. Par ailleurs, les enchantés, ceux qui se laissaient ravir par ce qu’ils vivaient, et bien qu’ils offraient la force de travail pour produire les biens et les services nécessaires aux enchanteurs pour être heureux, vivaient dans une relative pauvreté.

Bizarrement, lorsque les clans d’enchanteurs s’affrontaient afin d’acquérir plus de pouvoir, c’étaient les enchantés qui allaient au combat et payaient de leur sang le règne des enchanteurs.

Le monde n’était pas divisé de façon aussi drastique, il y avait certains enchantés qui avaient la chance de côtoyer les enchanteurs. Alors, ils devenaient à leurs services, faire-valoir ou laquais. Bizarrement, il arrive que nous aimions mieux être soumis à un maître que d’accepter notre condition.

Dans ce monde si les enchantés avaient envisagés de se soulever, ils auraient risqué de tarir la source de leur enchantement. Et si les enchanteurs envisageaient d’ignorer les enchantés, ils perdraient leur audience.

Ensemble, ils étaient condamnés à composer avec la situation, à s’adapter ou selon une autre perspective, à se soumettre faute d’alternative, évitant ainsi le pire.

Il était heureux d’avoir connu un tel monde, car il comprenait toute l’importance de se rendre accessible à l’émerveillement sans le carcan des institutions qui ont recours à des mises en scène pour maintenir des paradis artificiels.

Les humains les plus libres et les plus riches puisent leurs ressources de leur conscience.

Une chanson de Jean-Jacques Goldman interprétée par ZAZ – Si

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