Semences de contemplation

ImAGE champs

Voici quelques unes des idées erronées touchant la foi.

Tout d’abord, elle n’est ni une sensation ni un sentiment. Elle n’est pas un élan aveugle et subconscient vers quelque chose de vaguement surnaturel. Elle n’est pas simplement un besoin élémentaire de l’esprit humain. Elle n’est pas une impression que Dieu existe. Elle n’est pas une conviction que l’on est, en quelque sorte, sauvé ou « justifié » pour la seule raison que l’on pense ainsi. Ce n’est pas quelque chose d’entièrement intérieur et subjectif sans aucun rapport avec un motif extérieur.

Ce n’est pas quelque chose qui bouillonne et déborde des replis de votre âme et vous remplit d’une indéfinissable « intuition » que tout est pour le mieux. Ce n’est pas une chose qui vous soit si essentiellement propre que la satisfaction qu’elle vous procure soit incommunicable. Ce n’est pas quelque mythe personnel impossible à partager avec un autre et dont la valeur objective n’importe ni à vous, ni à Dieu ni à personne.

*

Le niveau le plus profond de la communication n’est pas la communication, mais la communion. C’est sans mot. C’est au-delà des mots, au delà du langage et au delà des concepts. Nous ne découvrons pas une nouvelle unité, nous découvrons l’ancienne. Mes chers frères, nous sommes déjà un, mais nous imaginons que nous ne le sommes pas. Ce que nous avons à découvrir est notre unité originelle. Ce que nous devons être est ce que nous sommes.

Thomas Merton dans Semences de contemplation

Une pièce musicale de Bill Evans – Peace piece