Les secrets du cœur

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La lampe de la Sagesse vacille, et il est temps d’y mettre de l’huile. La maison de la fortune véritable est en train de s’écrouler, il est temps de la reconstruire et de la conserver. Les voleurs ignorants ont volé le trésor de votre paix, il est temps de le reprendre.

Jusques à quand le peuple restera-t-il assoupi ?

Jusques à quand glorifiera-t-il ceux qui n’ont atteint la grandeur que par chance?

Combien de temps ignorera-t-il ceux qui lui ont permis de voir la beauté de son esprit, symbole de paix et d’Amour?

Jusques à quand les hommes honoreront-il les morts en ignorant les vivants qui passent leur vie dans un cercle de misère, et qui se consument comme des cierges allumés afin d’éclairer le chemin des ignorants et les conduire sur les sentiers de la Lumière ?

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Nombreux sont ceux qui parlent comme le grondement de la mer, mais leurs vies sont stagnantes et sans profondeur, comme un marais pourrissant. Nombreux sont ceux qui lèvent la tête au-dessus du sommet des montagnes, mais leur esprit continue à dormir dans l’obscurité des cavernes.

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Celui qui tente de séparer le corps de l’esprit ou l’esprit du corps éloigne son coeur de la Vérité. La fleur et son parfum sont inséparables, et l’aveugle qui nie la couleur et l’image de la fleur en croyant qu’elle ne possède qu’un parfum qui vibre dans l’éther est semblable à ceux qui se pincent les narines en prétendant que les fleurs ne sont que des formes et des tons qui n’ont aucun parfum.

Khalil Gibran dans Les secrets du cœur

Une pièce musicale de Hazem Shahen – The horse of Darwis

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