La victimisation

ImAGE tête ennuagée

Lorsque nous vivons une série de moments tendus, difficiles, il arrive que l’espoir s’efface et alors, nous ne pouvons que simplement laisser aller, baisser les bras, et oublier que nous avons un contrôle sur notre vie.

Ainsi, commence une période où nous mettons beaucoup d’attention sur ce que nous vivons, et nous laissons lentement s’introduire la perte de confiance. C’est comme un nouvel ordre qui s’installe. Sans nous en rendre compte, nous devenons sur la défensive, réactifs et nous souhaitons que tout se règle par magie, attendant une solution.

Nous commençons à nous plaindre, à nous voir subissant notre vie. Puis tout doucement, s’installe une représentation de la vie à partir du point de vue d’une victime. J’irais jusqu’à dire, sans nous en rendre compte, comme si ce n’était pas de notre faute!

Et s’installe lentement un modèle qui lentement s’enracine. À chaque personne que nous rencontrons, nous parlons de nos difficultés, de cette tension, de notre impuissance, et nous attirons ainsi des personnes qui vivent la même chose, des victimes ou parfois, ce qui n’est pas amusant, des bourreaux.

Pour se créer des bourreaux, rien de plus facile. Il s’agit de confronter un peu, contrer les tentatives d’aide et de ne pas être en mode écoute, en rajouter un peu, et le modèle de la victimisation s’incruste.

L’arrêt de ce modèle ne relève pas du miracle, mais de la prise de sa conscience. D’abord, le constat qu’il faut sortir du passé, du lien émotionnel avec la situation difficile et lâcher prise, en quelque sorte tenter d’émerger de cette situation.

Puis, il est bon de mettre les choses en perspective. Tout passe, toutes les douleurs passent. Il est possible de se calmer, de puiser des solutions en nous ou de demander de l’aide. Les plus grandes difficultés sont souvent les leviers de nos nouvelles forces.

Il est humain de dire, je ne sais plus quoi faire et j’aimerais apprendre à devenir autrement. Nous avons en tout temps cette capacité de nous réapproprier notre capacité d’agir pour nous mettre à nouveau en mouvement.

Parfois, cela débute en demandant de l’aide. Parfois, juste écouter un aidant est suffisant pour déclencher la bougie d’allumage. Alors, tout doucement, nous pouvons défaire des pièces du modèle, ce mannequin de souffrance, et nous faire présent de soi.

Une chanson de Daniel Bélanger – Ère de glace

Les paroles sur https://www.musixmatch.com/fr/paroles/Daniel-B%C3%A9langer/%C3%88re-de-glace

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