Qui meurt?

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Le fait de prendre conscience de l’impermanence des choses, est en soi une révélation de la clé de la vie. La confrontation avec la mort nous branche aux racines de la vie, que nous imaginons perdre avec la disparition de notre corps. Mais quelle est la véritable signification de ce sentiment d’immanence qui nous habite, ce sentiment que nous éprouvons d’être hors du temps, ce sentiment de quelque chose qui ne semble se référer à aucun commencement, à aucune fin. Nous imaginons que nous allons mourir pour la simple raison que nous croyons être nés. Nous ne nous fions pas à ce sens d’infini, d’illimité en nous.

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Voici ce que dit la tradition des soufis :  » Surmontez l’amertume de ne vous être pas montrés à la hauteur de la peine qui vous a été confiée ! Telle la mère du monde qui porte en son cœur toute la souffrance de la terre, chacun de nous, parcelle de son cœur, est doté d’une certaine somme de douleur cosmique. A chacun de nous échoit en partage cette souffrance. Il vous est demandé d’y participer dans la joie, au lieu de vous apitoyer. En voici le secret : offrez votre cœur comme véhicule d’une transformation de la souffrance cosmique en joie.

Stephen Levine dans Qui meurt? Une investigation du processus conscient de vivre et mourir

Une pièce musicale de Hüseyin Özkılıç – Sukun

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