Septième jour

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Le bonheur et le malheur sont en toi

De l’acception de ce qui est

Un sage prit la parole et dit : « Bien souvent, nous rejetons la vie et nous croyons que c’est elle qui nous rejette. Lorsqu’une maladie ou une épreuve survient, nous sommes en colère contre la vie. Pourtant il arrive parfois que cette difficulté soit la conséquence de nos propres actes ou qu’elle nous soit envoyée pour nous faire bouger. C’est parce ce que nous sommes fermés à la vie, au changement, au réel, que bien des obstacles surgissent. Ils sont là pour nous faire évoluer. Pour nous faire prendre conscience que quelque chose n’est pas juste dans notre existence. »

Un sage prit la parole : « Un ancien maître de la sagesse a dit : « Ne demande pas que les évènements arrivent comme tu le souhaites, mais souhaite-les comme ils arrivent et tu seras heureux. »

Un sage prit la parole et dit : « Accepte les grandes lois de la vie et rien ne te troublera. La première, c’est que tout acte produit un effet : tu récoltes souvent ce que tu as semé. Consciemment ou inconsciemment, par tes actes ou par tes pensées, en cette vie, ou peut-être en une autre. N’accuse pas la vie, ou les autres. La seconde, c’est que tout est impermanent, éphémère, en perpétuel changement.

Ne te crispe pas sur une illusion de stabilité et de sécurité. Accepte le changement, l’incertitude, la mort. Alors ton cœur sera toujours en paix.»

Un sage dit : « Apprenez à accueillir et à aimer vos fragilités. La faille de l’être, c’est la béance par laquelle la vie nous relie les uns aux autres par l’amour. Ne nous relions pas seulement aux autres par la synergie de nos forces et de nos dons, mais aussi, et surtout, par la complémentarité de nos manques et de nos faiblesses. La vie veut que nous ayons besoin les uns des autres et que nous puissions nous soutenir dans l’amour. L’âme du monde a fait ainsi ; chaque être est doté d’un don qui lui permet d’être un soutien, une consolation ou une lumière pour les autres ; mais aussi d’une faille, d’une fêlure, d’une fragilité, qui réclame l’aide d’autrui. »

Un sage prit la parole et dit : « Tout le chemin de la vie, c’est passer de l’ignorance à la connaissance, de l’obscurité à la lumière, de l’esclavage des sens à la liberté de l’esprit, de l’inaccompli à l’accomplie, de l’inconscience à la conscience, de la peur à l’amour. Cette quête, c’est la plus belle aventure qui soit : l’aventure intérieure de la sagesse. Pour cela, peu importe que tu sois riche ou pauvre, humble ou puissant, petit ou grand. La sagesse est offerte à tous. Elle se donne gratuitement. Il suffit juste de la désirer. Et toute la vie t’apparaîtra comme ce qu’elle est : un voyage initiatique.

Allons, mets-toi en marche et va vers toi-même ! Alors l’univers te sourira ».

Frédéric Lenoir dans L’âme du monde

Une pièce musicale de Lex Van Someren – Journey to the Heart