Réciprocité ou interdépendance

2656879_ff8b4

Quand on parle d’interdépendance, nous cherchons à mettre en lumière le fait que les événements et les phénomènes sont connectés, reliés.

L’effet pervers de l’utilisation du mot interdépendance, c’est le lien direct avec le concept de réciprocité, cette suggestion de liens toujours directs entre deux choses. La graine et le fruit sont reliés, donc interdépendants. Cette affirmation n’est pas nécessairement toujours fausse, mais elle n’est pas toujours vraie.  C’est là que cela se complique…

Il est vrai que si je plante une graine, j’ai des chances qu’un jour je puisse récolter un fruit. Mais cette interdépendance est multifactorielle et multidimensionnelle. Et elle est surtout conditionnelle.

Je peux planter une graine et celle-ci va devenir un germe, puis une plante, puis un arbre et enfin produire pour certaines espèces un fruit.

Entre l’affirmation théorique et la réalité, il y a tout un monde. En effet, pour atteindre un tel résultat, il faut la bonne température, le bon ensoleillement, la bonne pollinisation, l’absence de développement urbain, une pluie pas trop acide, etc.

Donc, planter une graine peut, par la relation conditionnelle avec toutes les variables essentielles, donc les conditions positives, dans certains cas produire un fruit. Dans les autres cas de figures, cela ne permet que d’enrichir la terre d’une matière compostable et susciter un tout autre scénario, une autre voie.

La réciprocité nous amène la vision que la cause produit un effet et introduit une vision ou tout semble déterminer. Mais dans les faits, ce que nous vivons est plus complexe et relève de l’interdépendance, soit d’une production de soi et de l’environnement qui nous est conditionnel à des facteurs convergents.

Si je suis au bon moment, au bon endroit, avec la bonne intention et dans les bonnes conditions, je peux profiter et participer aux battements d’ailes du papillon qui a eu lieu il y a trois jours à des lieux d’où je suis. Mais ce n’est pas forcé, pas voulu, et pas déterminé par moi uniquement. C’est possible car aucun acte se perd ou est sans conséquence.

Je suis moi, ce même moi, qui se voit et qui se définis une représentation du monde différente de l’époque de mes 5 ans, puis de mes10 ans, puis de mes 19 ans jusqu’à aujourd’hui. Je suis toujours le même moi, malgré les différences de conditions et réalités, avec les croisements possibles entre nous.

Je ne suis pas ce qui est écrit depuis ma naissance et je ne suis pas le fruit du hasard. Je suis un être de la vie qui coproduit le devenir à partir de facteurs conditionnels et qui tends aspire à sa propre réalisation.

Pour grandir, je dois réunir en toute synchronicité, les conditions personnelles et ainsi dépasser mes conditionnements et modèles sécurisants et les conditions externes essentielles à mon parcours choisi.

L’ensemble des conditions, des facteurs et des déterminants font partir d’un vaste mouvement ou la seule conspiration possible provient de notre esprit qui à la hardiesse de tenter de réaliser seul le propre dessein de notre vie.

Une chanson de Yusuf / Cat Stevens – The Wind

Les paroles en français sur https://www.lacoccinelle.net/971219.html

COPYRIGHT – DROIT D’AUTEUR 2019 – Daniel Jean – Vous pouvez copier ce texte en indiquant la source dandanjean.wordpress.com, SVP ne pas modifier les textes et le contenu sans approbation, merci.

 

 

 

Laisser un commentaire