Khalil Gibran et Les Ailes brisées

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Maintenant je sais qu’il existe quelque chose de plus haut que le ciel, de plus profond que l’océan, de plus prodigieux que la vie, que la mort et que le temps.

Je sais maintenant ce que j’ignorais auparavant.

Il y a des choses plus grandes et plus pures que celles que prononce la bouche. Le silence illumine nos âmes, murmure à nos cœurs et les rassemble. Le silence nous sépare de nous-même, nous fait naviguer dans le firmament de l’esprit et nous rapproche du ciel.

Toute beauté – Toute grandeur en ce monde naît d’une simple pensée ou d’une simple émotion en un homme.

Tout ce que nous voyons aujourd’hui, accompli par les générations passées, était, avant de se manifester, une pensée dans l’esprit d’un homme ou une impulsion dans le cœur d’une femme.

Une pensée vous vient au milieu de la nuit, et elle peut vous emporter vers la gloire ou vous mener vers l’asile.

Un regard dans les yeux d’une femme peut faire de vous l’homme le plus heureux du monde.

Il est faux de croire que l’Amour naît d’une longue compagnie et d’une cour assidue. L’Amour est le rejeton d’une affinité spirituelle, et si celle-ci ne se crée pas en un moment, elle ne se créera ni pendant des années, ni même pendant des générations.

Le cœur d’une femme ne change pas avec le temps ou la saison. Même s’il agonise sans arrêt, il ne périra jamais. Le cœur d’une femme est comme un champ transformé en champ de bataille. Après que les arbres aient été déracinés et l’herbe brûlée, après que les rochers aient été rougis de sang et que la terre soit parsemée d’os et de crânes, il redevient calme et silencieux comme si rien ne s’était passé. Car le printemps et l’automne viennent à leur tour et reprennent leur travail.

Khalil Gibran dans Les Ailes brisées 

Une pièce musicale de Leonard Cohen – Lover, Lover, Lover

Les paroles en français sur https://greatsong.net/TRADUCTION-LEONARD-COHEN,LOVER-LOVER-LOVER,54470.html

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