Les sept plumes de l’aigle

Capteur de rêves

La première chose qu’on apprend à l’enfant dans la tradition amérindienne, c’est qu’il est un fils de la Terre, qu’il doit respecter la Pacha Mama. Le premier centre de l’homme, c’est la Terre Sacrée. Non pas la Terre Promise, mais la Terre Sacrée, celle que l’on a sous les pieds. La terre est là, ce n’est pas une promesse, c’est une évidence

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Entrer dans l’âge adulte est une naissance. C’est un passage difficile. Beaucoup le refusent parce qu’ils ne veulent affronter ni la souffrance d’être seuls, ni la liberté d’inventer leur propre vie. Jusqu’à ta mort et même au-delà tu devras grandir, grandir encore, devenir toujours plus adulte.

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Je connais des gens qui prennent la vie en horreur sous l’étrange prétexte que le monde leur déplait. Comme si le monde et la vie étaient sortis jumeaux du même ventre! Le monde n’est que le lieu où la vie s’aventure. Il est rarement accueillant. Il est même parfois abominable. Mais c’est la vie! L’enfant qui apprend à marcher c’est elle qui le tient debout.

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Demandez à la vie à quoi elle sert, elle ne vous répondra pas. Elle ignore tout de nos philosophies, elle ne sait pas ce que signifie le mot « néant ». Comment pourrait-elle comprendre ? La vie vit pour vivre. Elle n’est qu’une force qui va, gratuite, sans questions et sans cesse donnée. Libre à vous de l’épouser, de la voir comme elle est, de l’aimer simplement pour le bonheur d’aimer. Et si vous ne voulez pas d’elle, que lui importe, elle passera sans vous !

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La gratitude mène à la relation. Et dans la relation, il n’y a plus d’indifférence. Nous donnons, nous recevons, nous participons à la respiration du monde.

Henri Gougaud dans Les sept plumes de l’aigle

Une pièce musicale d’ORYOM – Native Prayer

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