Contre vents et années

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La beauté est-elle indifféremment en toutes choses ?

Chacune à la beauté d’être ce qu’elle est :

Unique dans sa vérité d’être unique

Et unique participante de l’infini

Ainsi que toutes les autres choses existantes.

*

Que je ne sois plus la proie tout à tour des fantômes du passé

Et des fantasmes du futur ;

Que vienne enfin le sacre de l’instant,

L’immédiateté du présent.

Tel est mon choix, mon vœu et ma prière.

Grandi, non s’endormir, s’éveiller et non plus s’affaisser,

Ni sombrer dans le néant, s’ouvrir au réel

Et non plus s’enliser dans le sommeil.

*

Durant mon enfance, les mouvances

De la lune, reine de la nuit et des marées,

Ont suscité chez moi bien des émerveillements

Et m’ont parfois fait danser, seule, en regardant

Mon ombre sur un mur blanc près du jardin,

Plus encore me fascinait le spectacle des étoiles filantes

Et je passais des nuits presque entières à les guetter,

Pas tant pour les vœux dont elles ont la garde

Et, dit-on, qu’elles ont le pouvoir d’exaucer,

Que pour le ballet grandiose qu’elles m’offraient.

Denise Desjardins dans Contre vents et années

Une pièce musicale d’Anoushka Shankar – Voice of the moon

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