Vivre sans pourquoi

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Tant qu’on refuse de se réveiller chaque matin dans un monde injuste et tordu, on se prend dans la figure des coups qui, à la longue, nous laissent plus ou moins sonnés.

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Il y a un temps pour tout. Rien n’est jamais figé, l’éternité se joue dans l’instant. Il y a un temps pour rire et un temps pour pleurer. Si, quand je ris, je crains déjà que ça s’arrête et si, lorsque je pleure, j’ai peur que ça dure toute ma vie, dans les deux cas je me tire une balle dans le pied. Et j’ajoute de la souffrance à la souffrance.

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S’approcher d’une vie sans pourquoi, ce n’est pas congédier toute pensée. Au contraire. C’est ne plus être esclaves des projets et cesser de nous enchaîner à des objectifs. Exister juste un peu plus dans le présent loin de la tyrannie de l’après.

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Tout est fragile comme de la buée, de la fumée, une bulle de savon qui, dès que tu veux la saisir, t’explose à la figure. Je te le dis, profite au maximum, ne perd pas de temps à t’énerver et surtout soit généreux avec les autres ! Ce n’est pas facile pour personne de vivre dans monde où tout peut s’interrompre à tout moment. Alors autant être bon avec les autres, ils sont embarqués sur la même galère.

Alexandre Jollien dans Vivre sans pourquoi

Une pièce musicale de Yann Tiersen – Rue des Cascades

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