Une âme en incandescence

ImAGE passion au corps

Pour être hanté, nul besoin de chambre, nul besoin de maison, le cerveau regorge de corridors plus tortueux les uns que les autres.

*

Que c’est bon – d’être en vie !

Que c’est infini – d’être

En vie – doublement – Par ma Naissance –

Et celle-ci – de plus, en – Toi !

*

Le cerveau – est plus spacieux que le ciel –

Car – mettez-les côte à côte –

L’un sans peine contient l’autre –

Et Vous – de surcroît –

*

Je me dis : la Terre est brève –

L’Angoisse – absolue –

Nombreux les meurtris,

Et puis après ?

Je me dis : on pourrait mourir –

La Meilleure Vitalité

Ne peut surpasser la Pourriture,

Et puis après ?

Je me dis qu’au Ciel, d’une façon

Il y aura compensation –

Don, d’une nouvelle équation –

Et puis après ?

Emily Dickinson dans Une âme en incandescence : Cahiers de poèmes 1861-1863

Une pièce musicale de A. Vivaldi « Fara la mia Spada » – Jakub Józef Orliński & Cappella di Ospedale della Pietà

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