C’était bien

ImAGE joie

Ne vous laissez pas abuser. Souvenez-vous de vous méfier. Et même de l’évidence: elle passe son temps à changer. Ne mettez trop haut ni les gens ni les choses. Ne les mettez pas trop bas. Non, ne les mettez pas trop bas.

Montez.

Renoncez à la haine: elle fait plus de mal à ceux qui l’éprouvent qu’à ceux qui en sont l’objet. Ne cherchez pas à être sage à tout prix.

La folie aussi est une sagesse. Et la sagesse, une folie. Fuyez les préceptes et les donneurs de leçons. Jetez ce livre. Faites ce que vous voulez. Et ce que vous pouvez. Pleurez quand il le faut.

Riez.

J’ai beaucoup ri. J’ai ri du monde et des autres et de moi. Rien n’est très important. Tout est tragique. Tout ce que nous aimons mourra. Et je mourrai moi aussi.

La vie est belle.

*

A mesure que se gonfle, dans l’océan de ce que nous ne savons pas, la sphère de ce que nous savons, le nombre de points de contact entre savoir et ignorance croît proportionnellement. Le savoir avance de plus en plus vite vers une question ultime qui recule plus vite encore. C’est une course éblouissante et perdue d’avance, une guerre toute faite de victoires qui s’achève en défaite et en aveu d’impuissance. Le ver de l’échec est dans le fruit du savoir. La science ne cerne jamais qu’une illusion de réponse. Elle démonte tous les « comment? » qui s’emboîtent en abîme. Elle échoue devant le « pourquoi? » qui parviendrait seul à mettre fin au manège.

Jean d’Ormesson dans C’était bien

Une pièce musicale de Coldplay – Beautiful World

Les paroles sur https://greatsong.net/TRADUCTION-COLDPLAY,BEAUTIFUL-WORLD,3782.html

Laisser un commentaire