Il en avait fait du chemin depuis qu’il avait décidé de partir de chez soi. Il est sorti pour découvrir le monde. Dans son esprit, il partait faire une grande balade dans le monde.

Puis, au fil des rencontres, il s’est rendu compte qu’il faisait plus que marcher, il était en train de vivre un changement important, il était en partance pour un voyage vers l’inconnu.

Puis, vint un jour où il lui fallut retourner chez soi. Et ce retour lui permit de continuer de porter ces regards de celui qui découvre, qui explore et qui apporte un soutien aux personnes qui en ont besoin.  Il était devenu passeur de vie.

Aux personnes qui lui demandaient d’où lui était venu ce goût d’aider les autres, de privilégier l’entraide et d’agir comme passeur, il aimait rappeler que la vision découle de regards attentifs et conscients. C’est ce que le voyage lui avait enseigné.

Il aimait rappeler qu’il est possible de développer une vision de la vie à partir de regards qui couvrent six directions.

De face, pour prendre conscience de l’orientation que nous prenons ici et maintenant.

De derrière, pour se rappeler d’où nous venons, des traces que nous laissons et de ce qu’il faut déposer pour mieux avancer.

En haut, pour prendre en compte le temps qui vient et pour composer avec la clarté qui nous est offerte.

En bas, pour ne pas piétiner ce que la vie nous offre et ne pas blesser quiconque qui s’est retrouvé à terre.

De côté, pour partager, aider, écouter ou apprendre de ceux qui nous accompagnent.

Du cœur, pour saisir l’essentiel.

Une pièce musicale d’Yvan Cassar dans L’odyssée de l’espèce – Le passeur

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