Une réalité à éprouver

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Nous sommes un faisceau ou une collection de différentes perceptions qui se succèdent avec une inconcevable rapidité, et qui sont dans un flux et un mouvement perpétuel.

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Donner libre cours au sentiment, c’est l’observer sans interférence, le considérer sans le nommer; c’est reconnaître que sa mobilité interdit de le comprendre en termes statiques, ce qui exclut également de le juger selon le bien et le mal.

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La liquidation de prémisses erronés n’est accordée qu’à ceux qui descendent jusqu’aux racines de leur pensée pour en découvrir la nature.

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L’essence du cercle vicieux consiste à poursuivre ou fuir un terme inséparable de son opposé, à une vitesse qui s’accélère de plus en plus tant qu’on n’a pas perçu la solidarité des deux termes.

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Ainsi, fuir la douleur et poursuivre le plaisir reviennent à une seule et même attitude contractée de la conscience.

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L’esprit ne cesse de faire des efforts: pour chasser l’ennui quand il est déprimé, pour calmer une peur, pour tirer le maximum de plaisir, pour s’obliger soi-même à être plein d’amour, de patience, d’attention. Il se donne même de la peine pour être heureux. Et lorsqu’on lui dit qu’il fait fausse route avec tant d’efforts, il s’efforce alors de ne pas s’efforcer!

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De même qu’il est parfois nécessaire de se taire pour entendre ce que les autres ont à dire, la pensée elle-même doit faire silence pour pouvoir penser à autre chose qu’à elle-même.

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Le mystère de la vie n’est pas un problème à résoudre, mais une réalité à éprouver.

Alan Watts dans Amour et connaissance

Une pièce musicale d’Armand Amar – You Created The Night, I Created The Lamp

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