Fermé, en attente de destination

Créateur d'histoires

Avons-nous vraiment raison de penser que seul le roman héberge en lui l’histoire qu’il raconte? Certains vous diront, oui, il suffit de l’ouvrir et hop, nous pouvons reprendre le fil de l’histoire.

D’autres se poseront la question suivante : qu’est-ce qui se passe réellement dans un roman lorsqu’il est fermé? Est-ce que l’histoire s’endort en attendant le baiser du prince lecteur? Est-ce qu’elle redevient qu’amoncellement de mots sur le papier?

Nous connaissons tous une personne qui a commencé à lire un roman que nous avons beaucoup apprécié, et qui après avoir parcouru à peine une dizaine de pages, a décroché et l’a refermé. La personne a lu le contenu du livre, mais il n’a pas découvert l’histoire. À l’inverse, nous avons aussi connu des situations ou l’autre a adoré autant que nous.

Donc, il est possible de décoder l’amoncellement de lettres sur le papier d’un livre et être indifférents ou littéralement emportés.

Et si l’histoire n’était pas uniquement cet amoncellement de lettres sur le papier? Et si l’histoire avait cette propriété d’avoir de nombreuses portes ouvertes, de nombreuses portes subjectives, ces portes suscitant l’imaginaire, et créant cette connexion intangible et magique entre l’auteur et le lecteur, entre deux âmes? Quand la connexion est là, l’histoire nous habite et transcende le livre pour se perpétuer en nous.

Pour ces âmes aux voyages livresques, un livre est un transporteur magique pouvant les amener vers un nouvel endroit. L’histoire représente alors un voyage dont le départ est déterminé par l’auteur et la destination alimentée par le lecteur.

Un livre fermé est une attente de destination.

Une chanson de Michel Rivard – Je voudrais voir la mer

Les paroles sur http://www.cyberus.ca/~rg/ch_r004.htm

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