Parcourir la voie de sa propre nature représente le plus beau voyage. Ce chemin nous fait découvrir l’envers du décor, ce qui reste lorsque nous laissons tomber les costumes, le folklore, les histoires impossibles et l’arôme des senteurs et musiques exotiques, là où se réalise simplement la réalité au quotidien dans sa beauté et ses difficultés.

Attention, je ne dis pas que toute forme de rituel ou de tradition est inutile, je dis seulement qu’ils apportent que des symboles pour aider à fixer l’attention et non la substance elle-même.

Parcourir la voie de sa propre nature n’est pas qu’un chemin, c’est un ensemble de chemins parfois faciles, parfois difficiles, en fait, c’est parcourir simplement le parcours qui nous permet d’avancer.

Le meilleur soutien que peut offrir un passeur à une voyageuse ou à un voyageur, c’est de lui indiquer les repères de la façon la plus adaptée à sa constitution propre et singulière.

Le passeur ne partage pas sa propre destination, il partage sa connaissance des indices permettant d’identifier les repères utiles pour franchir une étape, une frontière ou un obstacle. Tout le reste est inutile. Le passeur doit aider à donner du sens, à encourager et à reconnaître la dignité en chacun.

Dans cette perspective, la destination, au sens traditionnel du terme, est devenue la voie. La plus belle quête de cette vie ne se réalise pas en se fuyant pour se rendre quelque part, mais bien, à s’atteindre dans sa propre nature, dans ce que nous sommes vraiment où que nous soyons.

Le plus beau voyage se poursuit après avoir atteint la destination, et même de retour chez soi. Le plus beau voyage devient un mode de vie.

Une chanson de U2 – Where The Streets Have No Name

Les paroles en français sur https://www.lacoccinelle.net/260907.html

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