Le fantôme de Chez Temporel

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En rentrant dans le café, la rue venait de s’effacer. Il regarda le comptoir, il vit le serveur qui lui indiqua une table.  Il alla s’y asseoir. Le bruit de la rue était aussi disparu, il y avait cette musique en sourdine, une pièce de Georges Brassens.

Contrairement à la rue, ici les gens étaient immobiles, ils buvaient, ils parlaient, ils lisaient. Si le serveur n’était pas agréable, il avait tout le loisir de se lever, de prendre ses affaires et d’aller dans le café au bout de la rue.

Il avait bien entendu souvent que dans la vie, il faut avoir la vision d’ensemble, être ici et se savoir dans cette rue, dans ce quartier, dans cette ville, dans ce pays, dans ce continent et sur cette terre.

Et pourtant, lui n’était heureux que lorsqu’il était juste à un endroit à la fois, pleinement là, sans attachement, sans rattachement, et sans dépendance à ses appartenances.

On ne meurt pas tant que l’on bouge, disent les sages. Lui, il vit tant qu’il est capable de se poser à chaque endroit.

Il commanda un café viennois. Le serveur déposa le café sur la table juste à côté de moi, celle où les chaises étaient vides.

Une chanson de Guy Beart – Bal Chez Temporel

Les paroles sur https://genius.com/Guy-beart-bal-chez-temporel-lyrics

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