Au-delà des clichés, le paradoxe du poisson rouge nous fait découvrir l’étonnante modernité de cette civilisation, vieille de 5000 ans : des concepts inédits pour nous, comme interdépendance, impermanence, alternance, résonance, incertitude, relativité, vacuité… sont remis à l’honneur aujourd’hui par la physique moderne
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Dans un monde désormais multipolaire et interdépendant, l’heure est venue d’échanger non seulement nos marchandises, mais aussi nos sagesses. Il y a chez les Chinois des idées et des façons de faire dont nous gagnerions à nous inspirer à la fois pour notre développement personnel et notre pratique en affaires. Le poisson rouge, ou plutôt la carpe koï est un symbole très fort pour les Chinois.
La culture populaire lui prête huit vertus, toutes inspirées de la sagesse chinoise :
Ne se fixer à aucun port
Ne viser aucun but
Vivre dans l’instant présent
Ignorer la ligne droite
Se mouvoir avec aisance dans l’incertitude
Vivre en réseau
Rester calme et serein
Remonter à la source.
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La sagesse en Chine se transmet non pas des traités de philosophie ou de théologie mais à travers des anecdotes ou des maximes paradoxales qui interpellent le lecteur et brisent sa logique rationnelle. Elle consiste à éclairer, creuser toujours davantage l’évidence pour mieux savourer la vie. Elle relève de l’art de vivre et n’a donc plus rien à voir avec cette science abstraite qu’est devenue la philosophie occidentale. Pourtant selon son étymologie latine, la sagesse signifie « avoir du flair »(sagire) et « savourer »(sapere). Elle fait appel donc à l’intuition, non à la raison.
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Contrairement à la pensée rationnelle qui sépare et oppose pour mieux élaborer des lois et des théories, la pensée complexe recherche les liens subtils que l’apparence oppose.
Hesna Cailliau dans Le paradoxe du poisson rouge : Une voie chinoise pour réussir
Une pièce musicale Big fish chinese song