Le modèle du héro c’est celui de la personne la plus forte, la plus dure, la plus endurante, n’ayant pas froid aux yeux et qui lui donne tous les outils pour foncer afin de se défendre.

Paradoxalement, c’est probablement tout à fait l’inverse de ce qu’il nous faut pour vivre heureux au quotidien.

L’observation directe de la vie nous révèle comment l’eau réussit à surmonter tous les obstacles grâce à sa fluidité et à sa flexibilité. Toutefois, on peut aussi constater que plus une mouche se débat pour se dégager du liquide dans lequel elle est tombée, plus elle coule.

Je ne dis pas qu’il ne faut jamais agir, jamais se défendre, jamais composer avec l’inconnu et ne pas se protéger et protéger ses proches.

Mais, se pourrait-il que notre réelle capacité d’agir repose sur le recours à notre sensibilité et à notre fragilité. Toutes les informations que nous décodons proviennent de notre sensibilité et de notre fragilité, pensons à nos terminaisons nerveuses, à notre tympan, à nos pupilles, à nos papilles gustatives ou olfactives.

Si paradoxal que cela puisse paraître, nous ne pourrons pas vivre en paix tant que nous ne réaliserons pas qu’elle n’est pas à faire mais à être.

Au lieu de nous entraîner à devenir plus fort, idéalement insensible à la douleur, ne serait-il pas plus adapté de développer en nous cette flexibilité et cette fluidité qui fait en sorte que le combat est inutile car nous aurons su apporter une réponse plus adaptée à la situation.

Une chanson de Jean-Jacques Goldman interprétée pasr Zaz – Si

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