Reconnaître le sens de la vie

ImAGE passage

En général, nous sommes persuadés que ce monde a une certaine permanence, qu’il est réel et qu’il est heureux. Avec une telle conviction, nous ne pensons pas à pratiquer le dharma. Cependant, lorsque nous comprenons que le monde est impermanent, qu’il y a six classes d’êtres et que tout est marqué par la souffrance, qu’on peut y échapper, nous comprenons en même temps que nous ne pouvons faire autrement que de pratiquer le Dharma.

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Lorsque nous regardons ce monde, nous sommes persuadés qu’il est réel, qu’il existe par lui-même. En fait, il n’en va pas ainsi, le monde n’a pas d’existence propre, il n’existe pas de manière inhérente, par lui-même. On utilise traditionnellement 12 exemples pour illustrer ce fait : on dit que les apparences sont semblables à un rêve, à un mirage, au reflet de la lune dans l’eau, à un arc-en-ciel, etc…

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L’esprit est décrit comme étant à la fois vacuité, clarté – il a le pouvoir de produire toute manifestation – et connaissance non obstruée. Si on comprend cette triple nature de l’esprit, on comprend que les formes, les sons, les odeurs, les saveurs, etc., tout ce que l’on prend maintenant pour objet n’est rien d’autre que l’esprit lui-même, la clarté de l’esprit, son pouvoir de manifestation.

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Si par la pratique de Chiné, la pacification de l’esprit, de lhaktongh, la vision supérieure, et du Mahamoudra, nous pouvons comprendre, réaliser ce qu’est le monde d’être de notre esprit, la nature ultime de notre esprit, et si nous pouvons faire en sorte que cette réalisation soit ininterrompue, cela nous amènera à comprendre que tous les objets des sens, que ce soient les formes, objets de la vue, les sons, objets de l’ouïe, ou les odeurs, objets de l’odorat, etc… Tout ce qui est perçu maintenant comme objet demeure dans l’esprit lui-même, n’est rien d’autre que l’esprit lui-même.

Kalou Rinpoché dans Reconnaître le sens de la vie

Une pièce musicale de Dadawa – Moonrise

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