L’Âme privée d’Esprit

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Qui a connu l’amour pur, l’amour fou, l’amour tel qu’il se donne d’ordinaire aux adolescents, cet amour qui métamorphose le monde et nimbe jusqu’à la moindre chose d’un éclat étincelant et captivant, qui a connu cet amour a connu l’esprit.

Et qui a connu l’émerveillement devant la beauté, celle d’une jonquille ou d’un flocon de neige, celle d’un chant ou d’un poème, celle d’un tableau ou d’une cathédrale, a aussi connu l’esprit.

Et, je veux le croire, il n’en est aucun parmi nous qui n’est éprouvé, ne serait-ce qu’en de trop brefs instants la joie engendrée par la beauté ou par l’amour.

Néanmoins, il convient de ne pas s’y tromper ; de tels instants ne sont jamais que ceux de premiers et seuls effleurements. De les avoir connus n’équivaut certes pas à être né à soi-même. En vérité, le don de ces instants est seulement d’avoir permis d’entrevoir et de vivre, un instant, la merveille que nous sommes et avons à être. Mais il reste à la mettre au monde, ceci en s’abandonnant toujours plus complètement à elle, et à chaque jour que Dieu fait. Car telle est la nouvelle naissance.

Michel Fromaget dans Modernité et désarroi ou l’Âme privée d’Esprit

Une pièce musicale de David Gilmour – Je crois entendre encore

Les paroles sur https://greatsong.net/PAROLES-DAVID-GILMOUR,JE-CROIS-ENTENDRE-ENCORE,301705.html

Une réflexion sur “L’Âme privée d’Esprit

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