L’invariable milieu

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La perfection est la loi du ciel, et la perfection est la loi de l’homme.

Le commandement du ciel s’appelle la nature raisonnable ; si nous nous y conformons et réglons nos actions selon les exigences de cette nature raisonnable, nous sommes sur la bonne voie.

Ce qui est conféré par le ciel est appelé la nature ; l’accord avec cette nature est appelé le chemin du devoir ; le règlement de ce chemin est appelé l’instruction. Ce chemin ne doit pas être quitté un seul instant. S’il pouvait être quitté ce ne serait pas le chemin de la voie droite.

L’homme supérieur ne doit pas attendre de voir les choses pour être prudent, ni de les entendre pour être craintif … Il n’y a rien de plus visible que ce qui est secret, et rien de plus manifeste que ce qui est petit. C’est pourquoi l’homme supérieur se surveille lui-même quand il est seul.

Tant qu’il n’a pas été agité par le plaisir, la colère, la tristesse ou la joie, l’esprit se trouve en état d’équilibre. Mais lorsque ces sentiments ont été éveillés et agissent comme ils se doivent, ils engendrent ce qu’on peut appeler l’état d’harmonie. L’équilibre est la racine dont sortent toutes les actions humaines dans le monde et l’harmonie est le chemin universel qu’elles doivent suivre.

Je sais pourquoi la voie du milieu n’est pas suivie : les hommes instruits la dépassent et les ignorants ne l’atteignent pas. Je sais pourquoi la voie du milieu n’est pas comprise : les hommes vertueux vont au-delà, et ceux qui sont sans valeur ne l’atteignent pas.

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Lorsque nous avons l’intelligence qui résulte de la sincérité, cette condition doit être attribuée à la nature ; lorsque nous avons la sincérité qui résulte de l’intelligence, cette condition doit être attribuée à l’instruction.

Denis Huisman et Marie-Agnès Malfray dans Les pages les plus célèbres de la philosophie occidentale

Une pièce musicale de Tony Banks – Ebb and Flow

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