L’avènement de soi

Se relever à chaque chute

Elle ne pouvait pas comprendre comment il faisait pour vivre ainsi. Il était d’une telle légèreté. Rien de sérieux ne semblait l’habiter. Il accordait beaucoup d’attention à ses passions, il se devait d’aimer une personne, il se devait d’adorer un objet, il se devait de préférer un type de sortie, c’était comme si la vraie mesure de la vie nécessitait l’échelle des émotions.

Elle pourtant avait réussi à trouver sa voie. Elle avait su développer son potentiel afin de pouvoir mieux comprendre ce qui se passe dans son environnement. Elle aimait faire des observations, les inscrire, expérimenter, sortir des cadres et même accepter le doute et le silence au lieu de la certitude de la routine.

Elle avait l’intime conviction que beaucoup, peu importe l’approche retenue, attendent l’avènement de quelque chose de mieux, de plus beau, de nouveau, comme si chacun portait cet instinct enfoui le poussant à vouloir trouver mieux, à l’intérieur d’un livre, d’un musée, au travail, lors de chaque sortie nocturne, au théâtre, au concert, au cinéma, au magasin…

Elle se méfiait de la mesure que l’on s’impose et elle se faisait un devoir d’être le plus souvent capable de prendre la démesure des actions spontanées.

Et le temps qui passe n’a que faire de ceux qui attendent le plus beau, le plus grand, le plus merveilleux, cela est de l’ordre des futilités humaines. La réelle présence à soi et aux autres n’est pas une question d’appréciation, mais d’acceptation de l’avènement de soi.

Une chanson de Léo Ferré interprétée par Bernard Lavilliers – Est-ce ainsi que les hommes vivent ?

Les paroles sur https://genius.com/Bernard-lavilliers-est-ce-ainsi-que-les-hommes-vivent-lyrics

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