J’aurai aimé dire qu’il n’y a rien de plus courant qu’une personne honnête, que la personne la plus aimable est toujours positive, qu’il est bon de lire tous les livres et que la vérité est universelle et unique.

J’aurais pu ainsi maintenir l’illusion et entretenir une bienveillante indifférence au regard de ce que nous vivons réellement et ce que nous intégrons dans nos vies.

Se peut-il que nous devions faire de l’honnêteté non pas une norme morale, mais avant tout, une disposition qui fait en sorte que nous assumions nos pensées, nos paroles et nos actes? Il me semble que nous serions alors confrontés à l’impact de ceux-ci.

Se peut-il que la quête du < tout sauf la souffrance > nous porte à fuir ce que nous vivons? Et si la souffrance, tout comme le plaisir, nous révélait un enseignement issu de notre nature profonde?

Se pourrait-il que l’expérience qui a changé fondamentalement une vie, lorsqu’elle est gravée dans un livre, ne puisse être comprise que par celui ou celle qui a su extirper à travers les mots le fil conducteur qui fait la renaissance de la vie?

Se pourrait-il que la vérité soit une confidente indiscrète qui nous fait miroiter uniquement ce que nous connaissons? Parfois j’ai l’impression qu’il en faut de l’attention pour faire taire le babillage ambiant afin de mieux apprécier l’imprévue, l’improbable et la spontanéité.

Les plus beaux éclaireurs sont ceux qui osent et qui tentent d’ouvrir de nouvelles perspectives, de nouvelles voies de passage.

Une chanson de Leonard Cohen – Thanks for the Dance

Les paroles sur https://greatsong.net/paroles-thanks-for-the-dance-leonard-cohen

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