Il est fascinant de constater l’importance accordée à la forme de notre langage, c’est-à-dire les mots. Il faut bien le dire, le prononcer correctement et l’accorder avec justesse. En voyageant dans l’univers francophone, il m’arrive souvent que l’on souligne mon accent d’Amérique.

Ce qui me fascine encore plus, c’est le choix des mots de mon interlocuteur. En fait, plus spécifiquement ce qui gît derrière les mots, les pensées de base qui s’y trouvent.

Lors de l’échange avec l’autre, les mots s’élèvent et s’évaporent, mais la pensée est la seule chose qui demeure vraiment là.

Lisez une œuvre littéraire, écoutez une chanson, participez à une conférence ou un discours, vous assistez dans les faits à l’émergence d’un flot de nouveaux mots qui passent laissant se dessiner le fleuve de la pensée.

Chaque goutte d’eau est importante, et elle trouve son sens dans le tout qui l’emporte.

Si nous accordions un peu plus d’importance à l’expression de la pensée, nous pourrions constater que les réelles divergences sont peu nombreuses. Un moine bouddhisme va parler des brumes adventices des fabrications mentales, alors que le psychanalyste exprimera la même idée par le mot inconscient. Souvent, nous parlons de la même chose, la seule différence vient de nos lieux d’appartenance, et référence.

Dans le message, bien qu’il soit important de s’exprimer clairement et précisément, ultimement, c’est la pensée exprimée derrière les mots qui dévoile la conscience humaine en émergence.

Une chanson de Jean-Jacques Goldman – Tout était dit

Les paroles sur https://www.lacoccinelle.net/287980.html

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