La place de l’homme dans la Nature

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Un jour, quand nous aurons maîtrisé les vents, les vagues, les marées et la pesanteur, nous exploiterons l’énergie de l’amour. Alors, pour la seconde fois dans l’histoire du monde, l’homme aura découvert le feu.

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La seule religion acceptable pour l’homme est celle qui lui apprendra d’abord à reconnaître, aimer, et servir passionnément l’univers dont il est l’élément le plus important.

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La Vie, un épiphénomène de la Matière, -tout comme la Pensée est un épiphénomène de la Vie. N’est-il pas vrai que, implicitement au moins, c’est là, trop souvent encore, ce que trop de gens pensent ?

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Si le pôle de convergence psychique vers lequel gravite, en s’arrangeant, la Matière n’était rien d’autre, ni rien de plus que le groupement totalisé, impersonnel et réversible, de tous les grains de Pensée cosmiques momentanément réfléchis les uns sur les autres, -alors l’enroulement sur soi du Monde se déferait (par dégoût de lui-même) dans la mesure même où l’Évolution, en progressant, prendrait plus claire conscience de l’impasse où elle aboutit. Sous peine d’être impuissant à former la clef de voûte pour la Noosphère, « Oméga » ne peut être conçu que comme le point de rencontre entre l’Univers parvenu à limite de centration et un autre Centre encore plus profond, -Centre self-subsistant et Principe absolument ultime, celui-là, d’irréversibilité et de personnalisation : le seul véritable Oméga…

Pierre Teilhard de Chardin dans La place de l’homme dans la Nature

Une pièce musicale de Daiqing Tana – Ongmanibamai

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