L’humain habité par une voie qui le fait décrocher de l’expérience directe, qui sème le doute, qui apporte un regard différent, vous connaissez?

Ce babillage de la pensée peut parfois prendre toute la place dans une vie. Beaucoup après une nuit d’insomnie aimerait être capable d’arrêter de penser.

Alors, il arrive que certains s’y mettent et tentent une sorte d’entraînement, ils adoptent une position calme et ils essaient de faire le vide absolu, de chasser les idées les unes après les autres, avant même qu’elles deviennent une pensée. Malgré ce travail de sape tout près de la racine, penser à arrêter de penser, c’est créer une boucle sans fin, entraînant une souffrance plus grande.

Les êtres qui ont cessé de penser ne sont plus en vie.

La beauté de l’expérience directe de l’émerveillement est qu’elle nous illustre une voie de passage. Quand nous sommes subjugués par le merveilleux de l’instant, il n’y a pas absence de pensée, de conscience et d’émotion.  Au contraire, nous laissons ceux-ci nous traverser sans s’approprier quoi que ce soit.

L’insomniaque sait que trop d’imagination l’empêche de rêver mieux. Le babillage de l’esprit devient alors un ressac incessant d’une réalité trop décodée.

L’entraînement de l’esprit doit nous amener non pas à ne plus penser, mais à vivre le présent comme une expérience directe.

Une chanson de Daniel Bélanger – Rêver mieux

Les paroles sur https://genius.com/Daniel-belanger-rever-mieux-lyrics

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