Grandit ose

Un collègue de travail est mort peu de temps après avoir pris sa retraite. Il avait longtemps hésité avant de quitter son emploi. Je me souviens encore de ses paroles. Comment sera ma vie à ne rien faire?

Il a croisé de beaucoup de personnes dans sa vie et, à sa façon, il a permis à certains de prendre conscience que nous sommes beaucoup plus que ce que nous faisons.

Un enfant est plus qu’un exécuteur de jeu. L’étudiant ne passe pas tout son temps à lire et à écrire.

Nous sommes beaucoup plus que la somme de nos activités de loisir, nos activités professionnelles et nos activités sociales. Nous sommes beaucoup plus que les réalisations que nous avons faites dans tous nos secteurs d’activité.

Apprendre à s’arrêter, à apprivoiser le silence et se donner des moments de retour à soi, nous permet de comprendre qu’il est réducteur de s’identifier à ce que l’on fait. Nous sommes une part grandiose de la vie.

Cela se ressent pleinement lorsque nous sortons de notre routine ou de notre zone de confort. Nous prenons alors conscience des ressources en nous largement inexploitées. Il existe au cœur de notre nature propre un grand nombre de qualités et d’aptitudes en dormance.

Le plus grand talent que nous avons ne réside pas dans ce que nous faisons facilement sans effort. Le plus grand talent, c’est cette capacité à vivre des expériences déstabilisantes et à puiser en nous notre potentiel en latence.

Parfois, j’ai l’impression que les frontières qui empêchent la fluidité entre faire et être sont construites de notre peur du jugement d’autrui et de nos attentes. En les franchissant, on découvre le pas qui grandit, et ose.

Une chanson de Yannick Noah – Ose 

Les paroles sur https://www.lacoccinelle.net/924735.html

COPYRIGHT – DROIT D’AUTEUR 2020 – Daniel Jean – Vous pouvez copier ce texte en indiquant la source dandanjean.wordpress.com, SVP ne pas modifier les textes et le contenu sans approbation, merci.

4 réflexions sur “Grandit ose

  1. La vie ne peut pas être que de travail. Il faut avoir d’autres passions, d’autres centres d’intérêt. Sinon, le jour de la retraite, on s’écroule inexorablement dans le gouffre d’une vie inutile.

    J’aime

Répondre à dandanjean