Jiddu Krishnamurti et le bonheur

Bien des gens dans le monde sont indépendants, mais très peu sont libres.

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Vivre demande en fait beaucoup d’amour, un fort penchant pour le silence, une grande simplicité, énormément d’expérience ; il faut avoir un esprit capable de penser de manière très lucide, et qui ne soit pas sous le joug des préjugés ou des superstitions, de l’espoir ou de la peur.

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Savez-vous ce que signifie aimer quelqu’un ? Savez-vous ce que signifie aimer un arbre, un oiseau, ou un animal de compagnie, de sorte que vous vous en occupez, vous le nourrissez, vous le chérissez, bien qu’il ne vous donne peut-être rien en échange, qu’il ne vous offre pas son ombre, qu’il ne vous suive pas, qu’il ne dépende pas de vous ? La plupart d’entre nous n’aiment pas de cette manière, nous ignorons tout de cette forme d’amour car notre amour est toujours assailli d’angoisse, de jalousie, de peur, ce qui sous-entend que nous dépendons intérieurement d’autrui, que nous voulons être aimés, que nous ne nous contentons pas d’aimer tout simplement : nous demandons quelque chose en retour, et cette attente même nous rend dépendants.

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L’important, c’est d’être à soi-même sa propre lumière, son propre maître et son propre disciple.

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Pour être libéré de la souffrance, il faut être libéré du désir de faire du mal – et aussi du désir de faire du « bien », ce prétendu bien qui est lui aussi le résultat de notre conditionnement.

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Il n’existe pas de bonheur durable dans les choses que nous connaissons. Le bonheur est étrange, il vient sans qu’on le cherche. Lorsque vous ne faites pas d’efforts pour être heureux, alors, mystérieusement, sans qu’on s’y attende, le bonheur est là, né de la pureté, de la beauté qu’il y a dans le simple fait d’être.

Jiddu Krishnamurti dans Le sens du bonheur

Une pièce musicale de Max Richter – Luminous

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