Les maîtres zen au Japon

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Jadis un moine demanda à Yun-men :

– Que faire quand aucune pensée ne surgit ?

Yun-men lui répondit :

– Le Mont Sumerou.

Un autre moine demanda à Tchao-tcheou :

– Que faire lorsque je n’apporte rien ?

Tchao-tcheou dit :

– Abandonnez

Le moine demanda encore :

– Je n’apporte rien. Qu’est-ce que je dois abandonner ?

Tcha-tcheou répondit :

– Si vous ne pouvez pas abandonner, allez-vous en en l’emportant.

Tcha-tcheou n’eut pas plutôt prononcé ces mots que le moine réalisa la grande Illumination.

L’un de ces moines disait : « Aucune pensée ne surgit », l’autre : « Je n’apporte rien ». Ils étaient l’un et l’autre arrivé au domaine sans-reflexion et sans-pensée. Ils prenaient cet état pour l’Illumination, et c’est en ce sens qu’ils questionnèrent Yun-men et Tchao-tcheou. Ceux-ci répondirent comme ils le firent, parce qu’ils savaient que ces deux moines étaient malades spirituellement. Avec ce « mont Sumeru » et cet « Abandonnez », vous arriverez au domaine originel et vous pourrez rencontrer des Yun-men et des Tchao-tcheou. Méditez bien et vous arriverez à ce domaine.

C’est pourquoi un Ancien a dit :

« Enlevez les mains du bord de précipice, et faites l’expérience intérieure vous-même. Si vous ressuscitez après la mort, personne ne pourra vous trompez ».

Et un autre a dit :

« Arrivé à l’extrémité de la perche de cent pied, montez d’encore un pied et manifestez votre corps intact dans le monde entier ».

Ces phrases expliquent l’état du moment où cette Illumination est réalisée. Méditez bien en pratiquant le Zen et vous parviendrez à cet état. Ne tombez pas par erreur dans le terrier du renard.

Masumi Shibata dans Les maîtres du zen au Japon

Une pièce musicale de Kitaro – Taiko Drum Solo

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