L’esprit du Zen

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Dans l’histoire de l’Extrême-Orient, les fruits du Zen revêtent des centaines d’aspects différents, si grandioses qu’ils témoignent à eux seuls de la valeur du Zen. Parmi ceux-ci, on peut citer des réalisations artistiques valant toutes celles qui ont été produites au cours de l’histoire de n’importe quelle autre civilisation, une chevalerie et une technique militaire prétendant, à juste titre d’ailleurs, n’avoir jamais été égalées.

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De même qu’il existe deux éléments apparemment antagonistes dans la personnalité des maîtres zen, de même nous voyons que le Zen a influencé la civilisation extrême-orientale sur les plans apparemment opposés de l’esthétique et des arts martiaux. D’une part, il a inspiré les subtilités de la cérémonie du thé (Cha-no-yu), l’art des jardins, l’œuvre des peintres Song, celle des académies Kano et Sumi-e, la poésie (notamment celle de Basho) et la simplicité paisible de l’architecture japonaise ; d’autre part, il permit l’élaboration de techniques aussi inquiétantes que le ju-jitsu et le kenjitsu (escrime) et des principes austères du bushido – le code du chevalier samouraï. La singularité du Zen réside donc en sa capacité d’associer la paix du Nirvana à l’activité intense dans le combat et aux tâches courantes de la vie quotidienne.

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L’expression importante est « lâcher-prise ». En effet, si le Koan est un symbole miniaturisé du gigantesque Koan de la vie, le grand dilemme que tout homme tente de résoudre – si inconsciemment qu’il soit – il ne peut, tout comme la vie, être saisi.

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Ô événement rare,

Pour lequel je serai heureux de donner dix mille pièces d’or !

J’ai un chapeau sur la tête, un baluchon à ma ceinture,

Et, sur mon bâton, je porte la brise rafraîchissante et la pleine lune.

Alan Watts dans L’esprit du Zen

Une pièce musicale de Sakura avec Jean Pierre Rampal

2 réflexions sur “L’esprit du Zen

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