L’esprit du voyageur a appris à vivre malgré les attachements. Il est capable de regarder un beau village, où le bonheur, la beauté et la paix respirent, et repartir en emportant l’état d’âme sans le désir d’emporter des bribes de village sous forme d’images ou de possessions.
L’esprit ouvert, il avance vers une autre destination en puisant dans l’instant une richesse infinie non pas digne d’un roi ou d’une reine, mais à la mesure de l’humanité qui nous habite.
L’esprit du voyageur est conscience que le passé, le futur et le présent n’ont que l’emprise que nous acceptons d’accorder.
Le passé devient un rappel des départs, ces opportunités qui ont contribué à la vie. Le futur est ce qui se dévoilera bientôt. L’instant est le présent de la vie qui s’offre ici et maintenant.
Avec l’esprit du voyageur, j’ai conscience que rien n’est acquis et que les tentations de s’accrocher, de prendre ou de posséder deviennent des fardeaux pouvant ralentir et ultimement annuler des départs.
Pour l’esprit du voyageur, apprendre à lâcher-prise permet d’accepter de laisser disparaître, de comprendre que l’eau qui retourne au courant de la vie réalise son propre parcours. Tout change, et c’est tant mieux.
Pour l’esprit du voyageur, les désirs et les espoirs s’apprivoisent, le temps d’attente, le temps de se rendre, le temps de parcourir ne se fait pas en perdant l’instant de vue, mais en prenant bien au contraire la mesure de l’avancée, de ce qui s’offre comme opportunité pour réaliser notre parcours.
Le plus beau n’est pas de voir notre prochaine escale avancer et se fondre en nous pour devenir le lieu de départ d’hier, mais d’être heureux et parfaitement là où nous le désirons.
Une chanson de Maxime Le Forestier – Né quelque part
Les paroles sur https://www.lacoccinelle.net/1080384.html
DanDanJean 