Shunryu Suzuki Roshi

Shunryu Suzuki

Où que j’aille, c’est moi que je rencontre

Tant que vous vous accrochez à l’idée du moi et tentez d’améliorer votre pratique ou de découvrir quelque chose, tant que vous tentez de créer un moi amélioré, supérieur, votre pratique s’égare.

La culture est basée sur l’idée de progrès personnel. Le progrès cela signifie qu’au lieu de se rendre au Japon en bateau, on peut désormais y aller en Jumbo Jet. La notion de progrès suppose donc une estimation, une comparaison qui est aussi la base de notre société et de notre économie. Je comprends que vous rejetiez l’idée de civilisation, mais vous ne rejetez pas l’idée de progrès.

Vous essayez toujours d’améliorer quelque chose. Tôzan, le fondateur de l’école chinoise du Zen sôtô, disait : N’ESSAYEZ PAS DE VOUS VOIR OBJECTIVEMENT. En d’autres termes, n’essayez pas de chercher sur vous-même une information qui soit la vérité objective. Ce n’est qu’une information. Le vrai moi est d’un tout autre ordre. « Je vais mon propre chemin. Où que j’aille, c’est moi que je rencontre. »

Vous devez suivre votre voie, mais en même temps, vous devez pratiquer avec d’autres. C’est un autre point capital : Se rencontrer soi-même suppose de pratiquer avec d’autres. Quand quelque chose vous touche, il s’agit au fond du vrai vous. Tant que vous essayez de vous améliorer, ou de découvrir quelque chose, tant que vous tentez de créer un moi amélioré, supérieur, votre pratique s’égare.

Au Japon, les samouraïs pratiquaient zazen pour maitriser le sabre. Tant qu’un samouraï avait peur de perdre la vie, il ne pouvait immobiliser toutes ses capacités. Une fois libre de l’idée de tuer ou d’être tué, il ne pouvait que réagir à l’action de son adversaire et l’emporter. S’il s’efforçait de gagner, il risquait de perdre. Le point essentiel est donc d’apprendre à agir sans peur.

Shunryu Suzuki Roshi ou Shogaku Shunryu

Une pièce musicale Traditional instrumental chinese zen music – Guzheng & erhu music

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