Bien qui peut sembler facile de vivre le moment présent, il n’est pas si aisé d’y trouver une satisfaction profonde, qui nous emporte dans la vie et nous transforme.

Il nous faut, pour cela, transcender le voile du moment présent de la compensation qu’entretient l’industrie de la consommation. Sur ce voile, nous voyons projeter différentes variantes permettant de combler un besoin. Certains cyniques vous diront que si le produit n’est pas encore prêt pour répondre à l’un de vos besoins, il s’agit tout simplement de remplacer votre réel besoin par un besoin s’y rapprochant. Ainsi, on augmente votre capacité à désirer.

Le voile projette des images pour répondre à notre bien-être et derrière ce voile il y a des voies de passage vers le bonheur.

Nous le savons tous, la réponse à un besoin peut amener une belle phase d’euphorie, notamment par les plaisirs de la découverte (que ce soit un bien ou une relation) mais combien de temps cette phase dure-t-elle avant d’être rassasiée puis lassée ? On peut même se demander si parfois la quête du plaisir ne vient pas avant tout à nous éloigner temporairement du mal-être.

Derrière le voile, on découvre une façon de plonger dans la vie. Nous pouvons vivre intensément un instant, par exemple en réalisant une œuvre de nos mains nous faisant oublier le temps, oublier la fatigue, oublier les besoins comme se nourrir ou se détendre. Les êtres qui ont développé leur potentiel de bonheur, par exemple les créateurs, les sportifs passionnés, ou les mystiques, racontent comment ils ont sacrifié la satisfaction immédiate des besoins pour plonger dans l’expérience de joie intense d’être dans la part sublime de ce que l’on est. Ils se sont libérés de la tyrannie des besoins personnels pour toucher le sens profond de leur vie.

Une pièce musicale de Kitaro – Koi

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