Elle se demandait si elle devait se laisser aller à la rencontre de cet homme. Elle savait que si elle commençait une histoire avec lui, au début elle serait envoûtée, elle vivrait des instants magiques. Puis arrive le jour où le conte se termine, et c’est à ce moment-là qu’elle lui reprochera un jour ou l’autre de ne pas être la personne du conte qu’elle s’était imaginé et de n’être que lui.…

Elle ne voulait pas de cela, elle voulait le conte, mais pas la projection qu’elle se faisait à la fin de l’histoire et qu’elle projetait sur ce qui l’entourait.

Lorsqu’elle lisait un livre, une histoire, elle était d’une grande ouverture. Elle aimait cette capacité à accueillir ce qui se dévoile, et surtout de se laisser emporter dans le tourbillon des événements et des émotions.

Dans les faits, elle n’avait pas encore appris à lire l’amour en l’autre comme elle réussissait à le faire par la lecture d’un livre. Aimer sans condition à travers l’histoire que l’on se crée, accepter d’être différent de ce qu’elle pensait d’elle, accepter d’être perdue et déboussolée par la force d’une émotion ou d’une idée qui permet de se libérer du connu.

Elle leva sa main vers l’étagère, elle prit le livre vert et elle l’ouvrit à la première page.  Elle alla s’asseoir à son bureau, elle prit un crayon et accepta enfin d’écrire la nouvelle histoire de sa vie.

Une chanson de Jean-Jacques Goldman interprétée Céline Dion – Le ballet

Les paroles sur https://genius.com/Celine-dion-le-ballet-lyrics

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