Le cri d’Archimède

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La créativité s’exerce quand une situation ou idée unique est perçue selon deux cadres de référence cohérents en soi mais habituellement incompatibles.

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Dans tous les domaines de l’activité créatrice, l’expérience intellectuelle et l’expérience esthétique sont toutes deux présentent en combinaisons variables.

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Si je forge ce mot – bisociation – c’est afin de distinguer entre le raisonnement routinier qui s’exerce, pour ainsi dire, sur un seul plan et l’acte créateur qui opère toujours, comme j’essaierai de le montrer, sur plus d’un plan. Dans le premier cas la pensée irait dans une seule direction ; dans le second il s’agirait d’un état transitoire d’équilibre instable, partagé entre deux directions, le déséquilibre affectant à la fois l’émotion et la pensée.

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C’est l’éclair spontané de l’intuition qui brusquement révèle dans une lumière insoupçonnée la situation ou l’événement familiers…

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Découvrir c’est bien souvent dévoiler quelque chose qui a toujours été là, mais que l’habitude cachait à nos regards.

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Le mystique croit en un Dieu inconnu; le penseur, le savant en un ordre inconnu; il est difficile de dire lequel surpasse l’autre en dévotion non rationnelle.

Arthur Koestler dans Le cri d’Archimède

Une pièce musicale de Avishai Cohen – Seven Seas

2 réflexions sur “Le cri d’Archimède

  1. J’aime beaucoup, merci.
    « Découvrir c’est bien souvent dévoiler quelque chose qui a toujours été là, mais que l’habitude cachait à nos regards » : d’où l’importance d’apprendre à « assouplir » notre cerveau, à le rendre adaptable aux idées différentes de celles auxquelles on est habitué, par l’écoute des autres et l’intérêt sincère envers les opinions différentes. Apprendre à voir au-delà de l’apparence qui semble s’imposer à nous au premier regard ?

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