Un hosanna sans fin

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Vous voilà né. Pour mourir. En attendant, il faut bien vivre.

Vivre est une occupation des tous les instants. Une expérience du plus grand intérêt. Une aventure unique. Le plus réussi des romans. Souvent un emmerdement. Trop souvent une souffrance. Parfois, pourquoi pas ? une chance et une grâce. Toujours une surprise et un étonnement à qui il arrive de se changer en stupeur.

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Nous ne savons ni d’où nous venons, ni pourquoi nous sommes là, ni surtout ce que nous allons devenir dans un avenir plus ou moins proche, mais en tout cas inéluctable.

Il n’y a pas d’autre question que celle-là. Nous multiplions les occasions de l’oublier, de la nier, de la camoufler sous des torrents d’inutilité. Mais, de siècle en siècle, génération après génération, elle revient avec obstination.

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Je ne sais pas si dieu existe : je suis agnostique. L’agnostique est trop souvent jeté dans le même sac que l’athée. C’est une erreur. L’athée est très loin de ne pas savoir : il sait de source sûre que Dieu n’existe pas. Je souhaite, au contraire, avec une sorte de passion, que Dieu existe. Pour dire, une fois de plus, les choses aussi vite que possible, j’ai remplacé la foi par l’espérance.

Pour nous qui ne savons rien, qui ne pouvons rien savoir hors des limites du temps, il n’est pas impossible que croire en Dieu, ce soit espérer qu’il existe. Si espérer qu’il existe, c’est déjà croire à Dieu, alors, oui, je crois à Dieu.

Jean d`Ormesson dans Un hosanna sans fin

Une pièce musicale de Bernard Lavilliers, Jeanne Cherhal – L’espoir

Les paroles sur https://www.paroles.net/bernard-lavilliers/paroles-l-espoir

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