Salomé, professeur de vie

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J’aurais voulu être professeur de vie. J’aurais appris aux enfants, aux adultes aussi, tout ce qui n’est pas dit dans les livres… Je leur aurais appris les choses délicates de la vie… qu’un amour entretenu ne s’use pas, que la seule liberté qui vaille d’être vécue est la liberté d’être, qu’il est important de prendre le temps de regarder un nuage, de suivre le vol d’un oiseau, de se laisser surprendre par l’infime des choses de la vie. Qu’il est important d’apprendre à s’aimer, à se respecter, à se définir. Qu’il est encore plus important de ne pas se laisser enfermer dans les jugements, de résister aux rumeurs, aux idées toutes faites, aux modes. J’aurais essayé de leur apprendre à remettre en cause leurs croyances quand elles sont devenues des certitudes, pour laisser plus de place à l’imprévisible de la vie.

*

L’amour m’a fait aimer la vie.

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J’étais devenue aimance. C’est plus tard que j’ai entendu le sens profond de ce mot que j’avais inventé. L’aimance est un amour qui ne s’égare jamais, qui ne se perd pas dans l’amour de l’autre, un amour qui résiste à toutes les maltraitances, qui se nourrit de sa propre énergie, c’est pourquoi il survit à toutes les souffrances.

Jacques Salomé dans N’oublie pas l’éternité

Une pièce musicale de Rachmaninov – Symphony No. 2 Op. 27 III. Adagio: Adagio

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