Vivement après-demain

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Si elle a un sens, l’Histoire est faite d’un double mouvement : depuis l’aube des temps, l’humanité est capable de faire de plus en plus de bien ; et de plus en plus de mal. Elle dispose d’une quantité croissante de ressources pour être heureuse et libre ; et aussi elle a des moyens sans cesse plus puissants pour se détruire et entraîner dans son suicide d’autres formes de vie.

À tout moment, le monde est plein de lumières et d’ombres, de violences et de douceurs, de barbarie et de générosité, de création et de destruction. A certaines périodes, il y eut nettement plus de bien que de mal ; à l’inverse, parfois, le pire dominait. Au long des siècles, les Lumières et les Inquisitions se sont ainsi suivies et mêlées dans un mouvement chaotique et incertain.

A l’heure où j’écris, le monde dispose de moyens de faire beaucoup de bien, et les acteurs du bien sont de plus en plus nombreux mais il est plutôt dominé par les forces du mal.

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C’est du devenir-soi que dépendra le devenir du monde.

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Le bonheur de l’autre nous est plus utile que son chagrin

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Il nous faut prendre conscience de la réalité du monde. Et de l’urgence d’y maîtriser sa vie. Nous ne devons attendre de personne ni sauvetage individuel, ni salut collectif, l’un et l’autre étant inextricablement liés.

Jacques Attali dans Vivement après-demain

Une pièce musicale de Thurnin – Trials of Menhir