À chacun sa mission

Cest-cela

Suivre sa mission est incontournable. Même si la rivière s’élargit, se rétrécit, fait des détours, se perd dans des méandres, menace de disparaître au travers des marais ou gambade sur des rochers, elle reste toujours la même rivière. Ainsi en est-il de la mission. On peut la fuir, se méprendre sur sa nature, croire l’avoir trouvée parce qu’on est devenu populaire, la faire se disperser dans de multiples activités. Quel que soit le succédané inventé pour s’y dérober et les prétextes évoqués pour en retarder l’accomplissement, on restera hanté par sa mission comme par un fantôme, tant et aussi longtemps qu’on ne lui aura pas obéi.

La mission a quelque chose de permanent. Elle n’est pas essentiellement transformable au cours de la vie, bien qu’elle puisse se préciser, se concrétiser, s’étendre, profiter à un plus grand nombre de personnes. Ainsi, Yehudi Menuhin, violoniste de réputation mondiale, peut affirmer: « Quand je jette un regard sur mes soixante ans de vie, je suis surtout frappé par leur élan dynamique. Tout ce que je suis, pense ou fais, tout ce qui m’est arrivé semble s’être imposé depuis ma naissance avec la simple évidence d’une preuve géométrique. Il est étrange, voire quelque peu bouleversant, de s’apercevoir en train d’accomplir ce qui semble être un destin » (1975).

En d’autres mots, quand une personne reste en contact avec sa mission, celle-ci devient un phare dans sa vie: elle se fait sagesse de l’âme, lui permettant de prendre de bonnes décisions, de choisir ses vrais amis et de s’engager dans des activités épanouissantes.

Jean Monbourquette dans À chacun sa mission

Une pièce musicale de Vangelis – Chariots Of Fire

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