En outre, l’amour est la source d’une force transcendante, qui se cache au cœur de toute relation ayant suffisamment d’intensité. Il confère à l’être amoureux le pouvoir de se transcender par rapport à ses valeurs, ses normes, ses intérêts ordinaires, ses liens les plus intimes et, dans le cas limite, son bien-être, sa tranquillité, son bonheur et même son existence physique.

Aussi, nous préférons la thèse selon laquelle l’Éros peut permettre à l’individu de se dépasser, d’aller au-delà de ses limites physiques, pratiques, morales, sociales et intellectuelles, et, éventuellement, lui ouvrir la voie vers une région supérieure.

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Une question se pose alors: comment retrouver cet élan du désir dans les étouffoirs de la civilisation actuelle?

Comme les oiseaux qui savent que le moment est venu de s’envoler vers le soleil, commençons déjà par écouter la petite voix surgie de la profondeur de notre âme.

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Chaque civilisation possède ses voies d’accès au divin, ses rites et ses mythes, qui forment une mosaïque d’une beauté stupéfiante, la splendeur du divers.

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La femme incarne la porte intermédiaire qui ouvre sur le divin. C’est seulement en acceptant cette vocation qu’elle peut accéder à la plénitude de la vie initiatique. Cependant, si elle peut se réaliser en aidant l’homme à se dépasser, la femme inspirée peut aussi se développer dans une réalisation énergétique d’elle-même. Les mystiques et les initiées sont de celles-là. Sur le chemin de la connaissance, elles peuvent s’identifier à tout ce qui existe et faire reculer les limites du champ matériel par le pouvoir de leur esprit afin que s’ouvrent dans leurs cœurs d’autres yeux mieux capables de voir.

Audrey Fella dans Mélusine et l’Éternel féminin

Une pièce musicale de Lůn – Prāṇa