Ce matin, je regarde la ville s’éveiller lentement. Le bruit des voitures se répand de plus en plus. On a l’impression que tous ces gens vont au hasard des routes et qu’ils se fondent au cœur de la ville.

Combien de travailleuses et de travailleurs, de chômeuses et de chômeurs sont en quête d’une sécurité ? L’incohérence générale qui les divise les uns d’avec les autres s’offre en Tout paradoxalement.

Si je pouvais me transformer en un petit oiseau, je pourrais aller à leurs rencontres afin de les écouter parler. Je suis certain que j’aurais l’impression, en raison de la diversité des propos et des préoccupations échangés, que rien ne peut les rassembler.

Et pourtant.

Et si je prenais le temps d’écouter par-delà les mots, j’entendrais les soupirs de leurs cœurs qui sont en quête d’amour, de paix et de tendresse.

Et c’est le paradoxe de la communication, faire de grands détours avant de livrer l’essentiel. Les amis qui se parlent, l’artisan qui travaille le bois, l’infirmière qui soigne le patient, le soldat qui patrouille, chacun à leur façon tentent de porter cette humanité vers un monde meilleur.

Effectivement, derrière la vision de l’incohérence générale qui les divise les uns d’avec les autres s’offre un Tout.

Tant que nous n’aurons pas le courage de laisser parler notre cœur, avec une grande économie de mots, une bonne partie de nos activités humaines ne feront office que de déguisements provisoires.

Une chanson de Luce Dufault – Tous ces mots

Les paroles sur https://greatsong.net/PAROLES-LUCE-DUFAULT,TOUS-CES-MOTS,115777560.html

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