Accepter sa solitude, c’est cesser de dépendre du regard de l’autre et assumer la responsabilité de ce que l’on est, savoir ce que l’on vaut par soi-même, compter sur soi et non sur les autres.
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On est face à un paradoxe : un même terme renvoie à la fois à la souffrance et à une aspiration de paix et de liberté. D’un côté, on nous dit que la solitude est un des maux de notre siècle, et qu’il faut à tout prix créer du lien et de la communication ; et, de l’autre, on nous prône l’autonomie.
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Il faut du courage pour oser accepter ses vulnérabilités, ses fragilités et ne pas avoir peur de la dépression éventuelle, pour mieux rebondir ensuite.
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A force de faire le vide, on finit par s’effacer.
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Au japon, des centaines de milliers de jeunes vivent enfermés chez eux. On les appelle des « hikikomori », ou « enfants socialement exclus ». Ils représenteraient actuellement 1% de la population japonaise. Par peur de se confronter à la réalité, ces jeunes, âgés le plus souvent de 20 à 30 ans, se réfugient dans un univers enfantin, virtuel, alimenté par Internet, les jeux vidéos, les mangas…Ils essaient de tout faire sans sortir de chez eux, ce qui est possible grâce à Internet.
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Accepter une solitude relative, c’est aussi se donner les moyens de sortir de la fatalité et de la superficialité d’un monde narcissique.
Marie-France Hirigoyen dans Les nouvelles solitudes
Une pièce musicale de Ludovico Einaudi – Einaudi: Between Us