Nous sommes en train de vivre pleinement un instant de calme, et tout à coup, surgissent des idées et des images qui passent, perturbant notre état. C’est une sorte de babillage de l’esprit.

Ce babillage est constitué des morceaux de notre passé et ils resurgissent comme des résidus d’expériences. L’énergie qui les amène à resurgir est issue de l’association des idées, un peu comme une force gravitationnelle qui se manifeste lorsque deux corps s’approchent.

Ce babillage est parfois porteur de moments de bonheur, mais plus souvent d’expériences qui ont été difficiles et qui ont comme association la peur, l’anxiété, l’insécurité. Apprendre à reconnaître l’exercice de ces énergies permet de ne pas trop s’y accrocher et de laisser cette énergie s’éloigner et se dissiper.

Il y en aura une autre qui viendra, puis une autre, l’absence de pensée implique un arrêt de vie. Mais entre un léger sifflement et le babillage, c’est le spectre sur lequel un entraînement de l’esprit peut agir.

On ne peut pas être un observateur impartial en tout temps, sauf peut-être, si nous vivons un état végétatif. Nous sommes l’observateur dont il est aussi l’objet de perception, mais le jeu de l’inconscient et de la conscience peut se régulariser. Alors, il arrive des silences intemporels, l’espace de l’instant, notre présence éphémère est un état sublime.

Une pièce musicale de René Lacote interprétée par Aguado, Carulli – Le Calme op.50

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