Interrogations ouvertes

ImAGE soleil arbre

Nous n’avons pas d’autre choix sur terre que d’être entièrement nous-mêmes. Le reste ne nous appartient pas. Tant de gens n’osent pas être eux-mêmes. Tant de gens se conforment à « ce que l’on doit être », à la morale, à des règles. Parvenus au bout de leur vie, ils ont cette impression étrange d’être passés à côté d’eux-mêmes. L’auteure cite Jung

*

Les livres vous emportent dans les recoins secrets du monde et de la vie. Surtout quand ils sont écrits avec l’âme ! On voyage avec son âme dans les livres, non ? dit-il en me regardant. Qu’en pensez-vous ?

*

– Et ce qui m’a beaucoup émue, moi, c’est quand elle écrit : « Si Dieu ne m’aide pas, c’est moi qui vais l’aider.» C’est bouleversant, non ?

– C’est stupéfiant ! s’exclame le président. Cette vision d’un Dieu que l’homme va aider, comme s’il était faible, fragile. Rien à voir avec le Dieu tout-puissant que nous avons en tête !

– Oui, le Dieu d’Etty Hillesum, ai-je précisé, c’est le Dieu de saint François d’Assise, cette petite lueur d’amour et de lumière nichée au fond de soi, forte et fragile à la fois, dont nous avons la responsabilité.

*

J’aime qu’on parle de spiritualité en termes d’interrogation ouverte. Je déteste les réponses radicales. La certitude en ce domaine m’irrite. C’est comme si on me claquait la porte au nez.

*

Qui peut dire à un malade le temps qui lui reste à vivre ? Cela dépend de tant de paramètres. Le goût de vivre, la force intérieure, le sentiment impérieux que l’on a encore des choses à accomplir sur cette terre. Je suis convaincue que le temps qui nous reste à vivre nous appartient. Il appartient au secret de notre destin, lui dit-je. Bien sûr, nombre de gens, lorsque des médecins, sûrs de leur savoir, annoncent un pronostic vital et un calendrier, se conforment intérieurement à ce pronostic et meurent au bout de quelques mois ou années qu’on leur avait donné à vivre.

*

La morale, c’est ce qu’on a, par défaut d’éthique. La morale dicte des normes, tandis que l’éthique est une réflexion. On réfléchit sur la meilleure manière de se comporter, dans tel ou tel cas, faire le bien, ou du moins faire le moins de mal possible.

Marie de Hennezel dans Croire aux forces de l’esprit

Une pièce musicale de Ólafur Arnalds – A Sunrise Session with JFDR

Laisser un commentaire