Nous avons une tendance naturelle à conserver, entretenant ainsi les réflexes de collectionneurs. Lors de ce grand voyage qu’est notre vie, nous nous acharnons à entasser des souvenirs, nous en prenons jalousement soin, allant jusqu’à les classer dans des sections ordinaires, surprenants ou de préférés.

Chacun de ces souvenirs est entré dans notre vie au cours d’une histoire. Toutefois, les conserver, les rassembler, inconsciemment, nous amène à créer une représentation différente de notre vie, une espèce de trame mythologique qui fédère les souvenirs et les fait évoluer.

Ainsi, au fil des ans, on entasse des souvenirs, et au fil de notre Histoire qui évolue, les événements qui ont été à l’origine de leurs apparitions sont revisités, réparés et astiqués, pour que l’on puisse les exposer dans un étalage sur la vitrine de notre égo.

Il y a aussi les souvenirs qui sont jugés comme en perte d’intérêt, qui sont devenus sans valeur, et qu’avec le temps nous laissons de côté dans le coffre à oubli de nos actions passées croupissant dans les recoins sans lumière de notre esprit. Parfois, ils resurgissent en raison d’un jeu d’ombre sous la lumière.

Le fait de rester attaché à tant d’éléments de notre passé fait en sorte que nous trainons à la longue les lambeaux de nos expériences.

Toutefois, lorsque nous laissons les expériences nous imprégner, puis que nous les délaissons pour qu’ils poursuivent leurs travaux de façonnement des savoirs, nous demeurons légers comme un souffle de vie, permettant à tout ce qui inspire de nous permettre d’en expirer le sens et de poursuivre notre chemin.

Une chanson de Francis Cabrel – Les murs de poussière

Les paroles sur https://greatsong.net/PAROLES-FRANCIS-CABREL,LES-MURS-DE-POUSSIERE,102558159.html

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