J’ai parfois l’impression que les humains deviennent malheureux le jour ou ils acceptent de ne plus poursuivre cet idéal qu’ils avaient d’eux, ce qui faisait que l’apprentissage avait un sens, que le travail avait un sens.

Il est toujours plus difficile de quitter la sécurité que de se rendre à sa source de lumière. Ceux qui sont en mouvement vous le diront, ce qui empêche de partir est rarement l’idéal, mais c’est cette peur qui laisse croire à l’incapacité de trouver les bons gestes pour se développer. Et pourtant, se développer est un processus naturel depuis notre enfance.

Quand l’idéal tombe dans l’oubli, nous devenons ce qui nous manque. Pour certains, l’argent viendra prendre toute la place dans leurs vies et la préoccupation première sera de penser à l’argent qui leur manque. Pour d’autres, la vie avec une conjointe ou un conjoint prendra toute la place et la préoccupation première sera de ne pas se déposséder de l’autre.

Étrangement, l’idéal tombe dans l’oubli lorsque nous nous mettons à penser à plus tard. Et en pensant à plus tard, on efface du présent toute l’attention qu’il nous faut porter à devenir un meilleur humain.

La lucidité, ce n’est pas de renier l’argent ou son partenaire, la lucidité, c’est de se rappeler pourquoi on fait les choses, pourquoi on libère de la place dans nos vies. La liberté, ce n’est pas de renier l’argent ou son partenaire, c’est d’accueillir toute chose comme un visiteur privilégié qui est en vie.

Il n’est jamais trop tard pour se réaliser. J’aime les gens qui doutent, car ils ont encore la sensibilité de ne pas s’oublier.

Une chanson de Richard Séguin – Quand on ne s’aura plus chanter

Les paroles sur https://laboiteauxparoles.com/titre/83537/quand-on-ne-saura-plus-chanter

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